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Lyncelia : « Through The Venus Garden »

L’album “Through the venus garden”, sorti le 30 septembre, poursuit l’œuvre de Lyncelia dans le sillon cold-wave gothique tout en apportant par fines touches quelques éléments nouveaux.

Le groupe parisien Lyncelia publie son cinquième album, neuf morceaux mis en boîte entre avril et juillet 2022. On peut désormais employer le terme de “groupe” car si Lyncelia a longtemps été perçu comme un one-man-band, c’est beaucoup moins le cas aujourd’hui. Sur scène, Alexis, chanteur-guitariste, est accompagné d’un bassiste et d’une voix féminine. Le line-up a été formé durant les périodes de confinement, puis rodé dans les Facebook live avant d’être lancé dans quelques concerts à Paris et alentour.

La nouvelle force du groupe est bien collective. Les notes de pochettes indiquent que certains morceaux sont composés à plusieurs. Mais aucun ne sonne comme un compromis. Les arrivants apportent leur touche à une œuvre exigeante qui supporte peu les à-peu-près.

La première écoute de “Through the venus garden” révèle une évolution majeure : la voix féminine a pris de l’importance sur les compositions à tel point que l’on ne peut plus parler de chœur. On considérera désormais que la voix de Lyncelia est double : elle est l’échange entre le timbre plaintif d’Alexis et des envolées aériennes d’Isabelle. Les ténèbres et le ciel, l’ombre et la lumière, la souffrance et l’espoir qui se répondent.

Les neuf compositions de l’album gardent l’atmosphère torturée des précédents opus, avec ses guitares tranchantes, sa basse vrombissante et sa boîte à rythme martelant des uppercuts. S’il emploie toujours les mêmes ingrédients, Lyncelia a le mérite de renouveler ses recettes.

Au cours de l’album, on se laisse proprement enchanter par un morceau lumineux, “The way I shine”, qui n’aurait sans doute pas eu sa place dans un précédent album. Non pas qu’il se détache de l’ensemble, ni qu’il soit spécialement joyeux, mais il symbolise la recherche de nouveauté exprimée dans l’album et sur scène.

On se laisse aussi surprendre par l’intro de “Filling my fate” dont on se demande où elle va nous mener. On retrouve toutefois l’ambiance sombre qui reste la marque de fabrique (“Pandora”, “Season”), alternant les morceaux lents (“The Sense of Love”, “The day I die”, “Through the venus garden”) aux rythmes plus punchy (“The Seal of Seduction” ou “Lenses”).

Le manque de recul nous interdit d’écrire que “Through the venus garden” est le meilleur album de Lyncelia, mais la tentation est grande. Le groupe progresse indéniablement en explorant de nouvelles pistes tout en restant fidèle à la voie tracée dans les précédents albums. Une étape, assurément, dans l’histoire du groupe.

Richard Coudrais
Lyncelia “Through the Venus garden” 

Concerts :

  • Le samedi 8 octobre 2022 à Lyon (Rituale Lugdunum Fest II)
  • Le samedi 15 octobre 2022 à Neuilly Plaisance (Le Mermoz Café)
  • Le samedi 22 octobre 2022 à Reims (Le Dropkick Bar)
  • Le samedi 12 novembre 2022 à Paris (Le Klub)
  • Le samedi 26 novembre 2022 à Orléans (Le Dropkick Bar)
  • Le vendredi 9 décembre 2022 à Paris (Le Supersonic)
  • Le samedi 10 décembre 2022 à Château-Thierry (Le Bacchus Bar)
  • Le samedi 17 décembre 2022 à Rouen (Le 3 Pièces Muzik Club)

 

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