Madame Robert « C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon »

Il est facile d’aimer Madame Robert. Il suffit d’écouter leur second album et le tour est joué. Le Rythme & Blues comme un travail d’orfèvre.

Ne vous fiez pas à la pochette ! Madame Robert a bien des atouts à défendre au-delà de son image de tenancière d’un bordel de Pigalle des années 40, voire de patronne d’un bar miteux de banlieue. C’est en fait un quintet de rythme & Blues qui swingue à en renverser le comptoir ! Comme si Schultz, le regretté chanteur de Parabellum avait prêté sa voix à Nino Ferrer. Le lien est là : Madame Robert, c’est une chanson de Nino Ferrer ! On tient le début du bon filon. L’autre info qui explique bien des choses, c’est que derrière le micro, on trouve Reuno qui n’est autre que le chanteur de Lofofora et Mudweiser. Le résultat est une fusion aussi étonnante que détonante qui nous pousse à taper du pied et prendre un sourire béat. La musique du bonheur en quelque sorte. Et puisque tout a un sens, à la basse c’est Stef Zen, ex… Parabellum justement ! N’allez pas en déduire que Madame Robert ne groove pas. C’est tout le contraire ! Cerise sur le tempo, ce second album du combo va chercher dans la vraie tradition française, celle d’Audiard, des paroles qui d’attaque à une certaine élégance de la provocation et de la dérision. « Parisien » en est un bel exemple. Bref, ce disque est une vraie bonne surprise qu’on aime sans restriction et avec un malin plaisir.

Hervé Devallan
Madame Robert « C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon » (At(h)ome) – 4/5