Marc Loy « Nu(e) »

Le blues de Marc Loy décline ses gammes et ça nous va bien. Et les références arrivent immédiatement dès la première écoute.

L’album de Marc Loy commence comme un mauvais Dick Rivers et finit comme un bon Albert Cohen. Le tout saupoudré d’ambiances à la JJ Cale. C’est pour dire si on marie le pire et le meilleur. Et on n’a rien contre Dick Rivers évidement. Ni contre Jean-Patrick Capdevielle qui semble parfois revivre aux détours de quelques intonations furtives. Marc Loy fait ici quelques infidélités aux Saligauds Elégants qui poursuive une longue et discrète carrière entre jazz, blues, swing et élégance. Marc Loy a retenu le blues et l’élégance pour son nouvel album solo. Toujours chantées en français, les chansons du guitariste arrivent à s’immiscer au creux de notre quotidien pour parfois rester bien ancrées. C’est toujours joyeux et bien écrit. « Dieu merci » allant même jusqu’à nous rappeler Jacque Higelin. Oui, Marc Loy sait manier le verbe et la ritournelle, même si on devine que la personnalité du Monsieur pourrait conduire à une plus grande originalité et de mette davantage à nu dans les gammes qu’il nous propose.

Hervé Devallan
Marc Loy « Nu(e) » (Auto production) – 3/5