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Meteoclub « Latex high quality »
Le plastique c’était fantastique. Reste la qualité puisque le prix s’oublie parfois. Et à la fin, on conserve « Latex high quality » pour le meilleur uniquement.
Le rock réserve encore de bonnes surprises. Le power trio Meteoclub est du nombre. En balançant son binaire comme un hommage à l’Amérique perdue, Meteoclub hésite entre le souvenir des 60’s et un fantasme 90’s. Non, ce n’est pas du rockhab’, il ya trop de punk dans la basse, trop de saturation dans les guitares et une batterie aux rythmes presque noïse. Résultat, on sort la tête du sillon et on commence à s’intéresser à ce groupe né en 2010 et tout droit venu du sud de la France. Arles et Marseille précisément. « Jacqueline & Ferdinand » est à ce titre un condensé de leur savoir-faire : le riff est basique et vous prend à la gorge sur tout le morceau, finissant par vous éperonner pendant que la basse s’amuse toute seule. C’est un peu la belle mécanique mise en place sur tout l’album. Sans parler de la pochette de « Latex high quality » qui évoque ces films de série B où l’aventure est au coin du motel, éblouie par un néon aux prestations tarifées. Hobos et commerciaux ont désormais leur BO pour les bons comme les mauvais jours. Et nous, une vraie bonne raison de nous repasser l’album encore et encore…
Hervé Devallan
Meteoclub « Latex high quality » – (Auto production) – 4/5