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Boyarin « Boyarin »
Boyarin vient d’une autre planète, ou d’une autre époque. Entre musique de chambre et prouesses mécaniques, leur pop bouscule les idées reçues.
Il y a un petit côté orchestre de chambre chez Boyarin. C’est aussi intimiste qu’iconoclaste. Une sorte de pop précieuse qui viendrait se briser sur un mur d’instruments bricolés et de chœurs à la cours. On s’attend à voir entrer le Roi Soleil et sa suite péruquée,quand débarque un aréopage de machines mixant une pop baroque et légèrement ampoulée – à la Pretty Things fin 70’s – pour la rendre légère et saugrenue. On hésite entre grandeur et décadence, peut-être tout simplement parce que tout cela est extraordinairement nouveau et donc intrigant. On reste toujours sur la défensive face à la différence et à la nouveauté. On perd nos codes, nos repères. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre qu’il s’agit quand même du second album de Boyarin (un EP en 2010) qui lui aussi est passé par le financement participatif pour voir le jour. Que dire autrement… Que ceux qui connaissent Gablé seront peut-être moins étonnés que les autres ! En attendant, les 55 minutes défilent comme un compte de Perrault.
Hervé Devallan
Boyarin « Boyarin » – (Figurines Music) – 4/5