Les anciens reviennent en formation serrée. Un power trio – et ses invités – qui maîtrisent leur rock comme au bon vieux temps. Mais en 2015 est-ce suffisant ?
Rien de telle qu’une formule power trio pour redonner goût au rock. Car en ce cas, le groupe n’a pas le choix : il doit faire sonner la basse. Et là, Les Soucoupes Violentes s’y adonnent avec le plaisir des anciens. Que la jeune génération ne s’y trompe pas : les parisiens promènent leur rock depuis le début des années 80. Un rien punk à leur début, leur dernier album verse davantage dans un rock enlevé et très français, entre Bijou et les Wampas, frisant parfois avec l’excellence (« Trop méchante » (avec Didier Wampas justement), « Le mec le plus cool de la terre ») qui fleure bon cette débauche d’énergie et de provocation qui font défaut à nombre de formations impétrantes. Les paroles souvent en français donnant un zest de pertinence à l’ensemble. En 2015, il est rassurant de tomber sur un tel disque… Qui passera malheureusement inaperçu. Une petite colonne dans Rock’n’Folk en souvenir du bon vieux temps et quelques web radio qui annoncent une petite tournée des pubs et signent la promesse d’un petit millier d’exemplaires d’albums écoulés. Les chiffres de vente sont de cet ordre désormais. Pas de quoi boucler les fins de mois. On se désole.
