Maison Close « Entrez libres »

Certains remanient et pensent faire le job. D’autres pensent que ce n’est pas suffisant et sombrent dans l’éclat d’un rock à la lumière grise.

Aucun lien direct avec La Maison Tellier, mais cette Maison Close là libère la parole. Sur fond de rock qui n’est pas sans rappeler quelques pépites françaises des années 80 (« La fille du boucher » de Patrick Abrial notamment), Maison Close marie à nouveau la musique et les idées. Ils ne sont pas les premiers (Brassens, Ferré, Trust…), mais une nouvelle vague vient rafraîchir notre conscience et  libère les chevaux guidée par l’apathie de notre pathétique oligarchie. Puisque pour eux, « il n’est de problème que l’absence de solution ne puisse résoudre », certains crient leur colère. C’est le cas du quartet  de Montpellier qui las d’attendre la lumière, fatigué des caresses tarifiées, livre sa poésie et sa vision du monde sur un EP 5 titres. Si l’univers est sombre et semble désespéré (on pense à Central Express chroniqué récemment), une vraie qualité d’écriture vient rendre le message encore plus percutent : « De tweet en like, chacun s’exprime, en penseur éclairé, anonyme ». Le constat est amère, tristement réaliste et comme l’amour, finit mal en général : « Le désir que tu me libères et l’espoir que ta main m’achève ». Fin de l’EP.

Hervé Devallan
Maison Close « Entrez libres » – (Auto Production) – 3/5