Actu
Marcus and the Music « Catch 22 »
Le néo métal de Marcus Linon taquine le rock progressif américain cher aux années 80. Un terrain de jeu qui pouvait s’avérer dangereux mais qui réveille ici une modernité et un éclat fascinant.
Dans la famille, il faut suivre le beau-père pour trouver la musique. Maurice pour Christian Vander et Christian pour Marcus Linon, fils de Stella Vander (et Francis Linon, ingé son de Magma), épouse du célèbre batteur de Magma. Et quel est l’instrument de prédilection de Marcus ? La batterie évidemment. Son talent ne s’arrête pas là puisque que pour « Catch 22 », le musicien chante et ajoute lui-même toutes les guitares et les claviers. Emeric Chevalier l’épaulant à la basse sur certains morceaux. Le garçon semble doué. Son album montre qu’il a aussi un vrai talent de compositeur. Évoluant dans un univers à la frontière des limbes de nos souvenirs, j’ai nommé ce rock progressif cher aux années 80 qui propulsa Asia, « 90125 » de Yes, Queensrÿche et autres Balance au sommet de nos radios FM. Marcus and the Music y puise ce plaisir immédiat des puissants riffs de guitares et une architecture des morceaux prompte aux breaks et aux guitares fluettes. En revanche, quand ça cogne, un autre « fils de » vient immédiatement frapper nos esprit : celui de Dave Davies guitariste des Kinks, j’ai nommé Daniel Davies leader de Year Long Disaster. Marcus and the Music est bien dans son temps et ne va pas chercher son inspiration uniquement dans les vieux pots des années 80. Son prog rock laisse sourdre des influences contemporaine à commencer par les anglais de Porcupine Tree, quand ce n’est pas ici où là un bon plan métal. Bref « Catch 22 » emprunte pour mieux redonner une vision personnelle et originale du petit monde de Marcus Linon. Un disque qui finit par tourner en boucle et se révèle à chaque passage. Magnifique.
Hervé Devallan
Marcus and the Music « Catch 22 » (Ex-tension / Harmonia Mundi) – 4/5
Le 27 mars au Sunset, 60 rue des Lombards, Paris 1er.