Parlor Snakes « Parlor Snakes »

Parlons peu, mais parlons bien semble dire Parlor Snakes. Avec ce second album en 10 ans, le quatuor maintient la barre toujours aussi haute.

Les franco-américains installés à Paris livrent leur second album en un peu plus de 10 ans d’existence. Même si deux vinyles 7’ sont venus rythmer cette apparente lenteur, force est de constater que Eugénie Alquezar et ses boys ne jouent pas dans la même cours que Ty Segall et ses deux albums par an. Voire plus… Qu’importe puisque c’est de la qualité de l’opus dont il est ici question. Enregistré à New York en deux semaines par Matt Verta Ray (Speedball Baby, Heavy Trash…), le disque tient toutes les promesses qu’on avait mises en lui. Entre garage sensuel et grincement de fuzz, le rock de Parlor Snakes n’a pas perdu une ride. C’est aussi vicieux et excitant que la pochette de l’album. Comme quoi, contenu et contenant peuvent s’accorder pour tenir une promesse. Même les ballades semblent s’accorder sur ce terrain avec des moiteurs à faire pâlir un moine sous les tropiques. Peter K à la guitare s’employant à fixer la tension à son maximum, tandis que la voix d’Eugénie Alquezar emporte le tout au pays du rock’n’roll. Efficace !

Hervé Devallan
Parlor Snakes « Parlor Snakes » (Hold On Music / Wagram) – 3/5