Rock Made in France

Nanogramme, Agence web paris nice, application web et mobile

Actu

Patrón : « Je ne peux pas jouer avec des requins de studio »

Patrón… On peut appeler ça un super groupe. La présence de Lo, leader de Loading Data, de Nick Olliveri (Queen of the Stone Age), Joey Castillo (Danzig), Barrett Martin (Mad Season) et bien d’autres, en atteste. Enregistré à Los Angeles en… 2016, l’album est désormais dans les bacs. Mais que s’est-il passé pendant ces 4 ans ? Réponse de Lo, chanteur et initiateur du combo.

Tout d’abords, comment doit-on t’appeler : Patron, Patrón (« Modèle » en espagnol), Suave Charez, La Data ?
(Rire) Lo pour Loïc, c’est mon prénom. Quant au groupe, on le prononce à l’Espagnol, Patrón !

Pourquoi ce nom ?
Lo : Il y a plein de raisons en fait…. Mais aucune n’est vraiment majeure. Quand j’ai rencontré Alain – Alain Johannes, qui a produit l’album -, c’est-à-dire lors de l’enregistrement du dernier album de Loading Data, j’avais pris l’habitude de l’appeler Patron. C’était le boss ! C’est resté. A ça, tu ajoutes un goût prononcé pour la Tequila et le Mescal ! Et puis apparemment, une rumeur court dans la famille, comme quoi nous aurions des origines mexicaines. J’aurais un grand oncle qui aurait été Colonel dans l’armée mexicaine. Tout ça mis bout à bout, ça donne Patrón. C’est facile à prononcer, facile à retenir.

Loïc, ça sonne breton pourtant !
Lo : Oui, absolument, je suis breton du côté maternel.

Est-ce que Patrón met fin à Loading Data ?
Lo :
Non, pas du tout ! Nous sommes en très bon terme, un groupe d’amis. Mais le fait est que Louise avait un projet de son côté avec « Decline of the I » un groupe de Death Metal. Elle voulait aussi travailler avec son papa qui n’est autre que le chorégraphe français Philippe Decouflé. Robin, notre batteur a eu deux petites filles… Il est donc très occupé ! Par la force des choses, on a mis le groupe en stand by. Une simple pause en attendant de repartir de plus belle. Un nouvel album est déjà à l’étude. Je compose asses régulièrement. Les idées sont là qui vont servir sur le prochain disque.

Comment est né le projet Patrón ?
Lo
 : Loading Data était en stand by. J’avais enregistré des morceaux qui étaient venu naturellement. D’habitude, arrivent des brides de riffs, des débuts de mélodies, etc. Là tout est venu d’une traite en quelques mois. J’ai mis en boîte les morceaux et je les fais écouter à quelques amis dont le batteur de Loading Data… Qui me dit que c’est vachement bien, qu’il faut en faire quelque chose. J’hésitais. Pourtant traînait l’idée de monter un projet parallèle. Un matin, j’ai pris le taureau par les cornes, j’ai appelé Alain (Alain Johannes, ndlr), je lui ai envoyé les maquettes. Il m’a dit banco. Je lui ai proposé quelques noms de musiciens : Barrett Martin que j’avais rencontré il y a 2 ou 3 ans ; pourquoi pas Joey Castillo sur quelques titres. La-dessus, on a échangé pendant plusieurs semaines. Plusieurs noms ont été évoqués comme Flea. Très franchement, en débarquant à Los Angeles, je ne savais pas exactement qui serait là. J’ai vraiment laissé Alain gérer.

Tu as enregistré l’album l’année dernière en 2019 ?
Lo : Mais pas du tout ! Il a été enregistré en 2016 ! La même année j’ai perdu mon Papa… Et j’ai un peu tout mis de côté. Je n’avais plus la tête à quoi que ce soit. Mais là encore, les mêmes sont revenus à la charge pour me pousser à ne pas laisser cet album sur le carreau. De fil en aiguille, j’ai repris du poil de la bête. Quoi qu’il en soit, après 20 ans de Loading Data, il était devenu dur de repartir de zéro. Je ne suis plus un perdreau de l’année, j’ai 43 ans. Finalement, on m’a motivé. Je me suis motivé et l’album sort en 2020.

On a parlé des musiciens américains. Mais comment s’est faite la rencontre avec Aurélien Barbolosi d’Aston Villa ?
Lo :
Aurélien s’est un vieux pote. On se connaît depuis 15 ans. Il a joué dans Loading Data comme bassiste et guitariste. En revanche, on n’avait jamais eu l’occasion de jouer ensemble dans un projet à part entière. Malheureusement, il n’avait pas eu être là pour enregistrer le dernier album de Loading Data avec Alain. Je me suis dit que c’était l’occasion de faire un bout de chemin ensemble. Et puis c’est un super zicos, un bien meilleur guitariste que moi. C’est lui qui assure la quasi-totalité des guitares de l’album hormis quelques solos d’Alain.

Comment se sont passées les séances studio à Los Angeles ?
Lo :
On a tout enregistré ensemble. En live. Les voix ont été refaites ensuite. Déjà parce que je n’avais pas toutes les paroles (rires) ! Et puis on a ajouté quelques guitares, des claviers, des percus, etc.

Tous ces musiciens ne sont pas des inconnus pour toi, non ?
Lo
 : Exact. Nick qui joue de la basse sur certains morceaux, je le connais depuis 20 ans. Entre 2002 et 2005, j’avais remonté Loading Data en Floride et mon batteur de l’époque était un pote de Rick. Pour Joey, je l’ai connu grâce à Alain. A chaque fois que je vais à Los Angeles et que je traîne avec Alain, il fait parti de la bande. Quant à Barrett, je l’ai rencontré lors d’un festival de Desert Rock où il jouait. Au final, j’ai gardé le contact avec tout le monde. Ce sont des mecs que j’aime bien et pour lesquels j’ai de l’admiration et de la sympathie. C’est avant tout une histoire d’amitiés. De tout façon, je ne peux pas jouer avec des requins de studio.

Au final, Patrón est un groupe français ?
Lo : Et bien oui ! Pourquoi pas. A minima, c’est un groupe franco-américain.

Et sur la tournée aussi ?
Lo :
Pour le coup, l’équipe live s’est montée il y a un an maintenant. Elle est purement française… Ou presque puisque le bassiste est australien. Et Aurélien est franco cambodgien…  Un jeune batteur de 21 ans nous a rejoint, Simon Lemonnier, un petit prodige de la batterie. Au final, c’est une équipe franco-australienne !

Vous avez beaucoup tourné ?
Lo :
Malheureusement non, pour plusieurs raisons. D’abord, je ne voulais pas faire trop de concerts avant la sortie de l’album. Ce qui ne nous a pas empêché de faire quelques dates européennes en octobre 2019 en première partie d’Alain. Et puis est arrivé le Covid 19 ! Nos autres concerts étaient programmés pour avril. Les suivants l’étaient pour octobre. Ils viennent d’être annulés. Sont maintenues les dates aux Pays Bas en décembre pour l’instant.

La sortie de l’album a été également perturbée par le Coronavirus ?
Lo :
Je t’avoue que c’était le stress au départ. Finalement, comme les gens étaient chez eux sans grand-chose à faire, on a pu faire une bonne promo. Ils ont eu le temps de lire les chroniques, d’écouter les morceaux et de participer au clip participatif ! Côté négatif, se sont toutes les ventes physiques qu’on ne fait pas à la sortie des concerts.

Une édition vinyle est prévue ?
Lo : Oui, une édition gatefold rose flachy ! L’album sort le 29 mai. Je pense que le vinyle arrivera dans les temps puisqu’on vient de signer le BAT (Bon à tirer, ndlr). On est présent sur tous les supports. Manque plus que la K7 !

Propos recueillis par Hervé Devallan
A lire, la chronique de l’album

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Abonnez-vous à notre newsletter

Retrouvez nous sur Facebook

    Les bonnes infos





    Les bonnes adresses