Vanilla Blue « Sweetheart »

Les bons groupes de rock contemporains ne sont pas légion. Profitons de « Sweetheart » la seconde livraison de Vanilla Blue pour se réjouir.

Vanilla Blue voyage bien dans le temps. Leur second album en douze mois en apporte la preuve. « Sweetheart » montre aussi que, lorsque le rock est à ce point incandescent, qu’il caresse la peau jusqu’au frisson, et bien, nul besoin d’attendre l’inspiration : elle est là qui déborde parfois, mais toujours impose ses riffs. Le punk rock du quintet (Frank Berger est arrivé à la batterie, ce qui autorise Junior à enfourner la seconde guitare) respire cette urgence 90’s salvatrice sans se limiter à un binaire métronomique. Les nuances et les mid tempo s’invitent à leur bal des rockeurs donnant au disque l’intérêt qu’il mérite. On y entend même quelques claviers ! Les ex Sixpack et Protex Blue s’affirment comme un groupe non seulement prolixe, mais aussi inspiré. On se croirait revenu dans les années 60, lorsqu’il était urgent de livrer deux albums par an. C’est cette fougue qui prédomine chez Vanilla Blue avec son lot de superbes compositions qui l’accompagne. On en profite comme si l’Angleterre s’était invitée à Saint-Etienne.

Hervé Devallan
Vanilla Blue « Sweetheart » (Twenty Something) – 4/5