Wallack « Black neons »

Attention à la claque que cet album va vous donner. Entre prog et stoner, Wallack n’a pas tranché. Et c’est tant mieux !

Ils annoncent eux même la couleur : du desert rock. Mais à l’écoute du premier album (après deux EP) de la formation poitevine, on s’empresse de préciser que leur stoner n’est qu’une base de travail. « Black neons » renferme d’autres secrets comme une irrésistible prog indus sous amphet’ (Nine inch Nail n’est pas loin) à l’image des instants les plus enragés de Porcupine Tree. Oui, Wallack voyage aux confins d’un désert peuplé de circonvolutions hallucinogènes. Si le stoner originel mariait Black Sabbath et Pink Floyd, Wallack s’éloigne de ses parangons sans lâcher le paradigme. On profite des grosses guitares bien grasses et des claviers numériques tout en se délectant de l’énorme boulot de production et d’arrangements soignés. On sent que le temps passé sur l’ouvrage a été un critère décisif avant la livraison finale. Résultat : on n’avait pas entendu pareille qualité depuis des lustres. Comme quoi, il est encore possible d’unir l’émotion primal du rock et le souci du détail justement dosé. La bonne surprise 2020 made in France est donc arrivée. On savoure.

Hervé Devallan
Wallack « Black neons » (Klonosphere) – 4/5