Whodunit « Memories from a sh*t hole »

Pour tous ceux qui auraient oublié ce que rock garage veut dire, « Memories from a sh*t hole » leur est dédié. Un bel hommage à Lucas Trouble !

Pas étonnant qu’on retrouve les parisiens de Whodunit sur le label breton Beast Records. Car côté garage sauvage, le groupe tient le haut du pavé. Déjà à l’époque (2016) leur second album « Welcome to… » avait été produit par Lucas Trouble pour Closer Records. Ici, on retrouve encore cette folie à la Cramps avec un net penchant pour les effluves des bars australiens. Tout est normal puisque Tom, leur nouveau guitariste depuis 2015,  est un fan de Radio Birdman, des New Christs mais aussi Spencer p Jones ! Est-ce ce qui a séduit Beast Records et sa horde de références kangourous ? Pourtant, il serait réducteur de cantonner « Memories from a sh*t hole » au seul garage. Certains titres comme « You fuck my wine » marient autant l’humour que le blues du Delta. Certes, ils y arrivent avec un train d’enfer, mais à l’impossible nul n’est tenu. En revanche, leur nouveau producteur Jim Diamond a enregistré avec les White Strypes, les Von Bondies ou les Bell Rays. Les chiens ne font pas des chats et le nouvel album de Whodunit oscille entre une fureur garage et une sensibilité blues.  Et pour obtenir les services de l’américain, rien de plus simple puisque le monsieur vit la moitié de son temps à Montpellier. L’autre moitié à Detroit ! C’est dans un studio analogique de Toulouse (Studio de La Trappe) que tout le monde s’est retrouvé pendant une semaine. Le résultat ne souffre d’aucune faute de goût et permet de dédier les 13 morceaux à Lucas Trouble. Naturellement.

Hervé Devallan
Whodunit « Memories from a sh*t hole » – (Beast Records) – 3/5