Encyclopédie du Rock
Edith Nylon
Tout commence sur les plages normandes, lorsque Mylène Khaski et Christophe Boutin font la manche le temps d’un été 77. Une idylle nait. Quant au groupe, il faut attendre un voyage londonien où les amoureux découvrent la scène punk anglaise accompagné du petit frère de Mylène, Zaco Khasky, et de son cousin Albert Tauby. C’est sûr, ils en feront autant à Paris. The Worms commence les répétitions. Il faut attendre quelques mois (et donc 1978) pour qu’Edith Nylon trouve ses marques et son nom définitif grâce à un management « sans suite » d’Alain Maneval, alors animateur de l’émission Pogo sur Europe 1.
Repéré par CBS lors d’un concours Hollywood Chewing-gum en Normandie, ils sortent rapidement un premier album éponyme qui connait un vrai succès : 30 000 exemplaires quand même ! A tel point qu’ils arrêtent leurs études et poursuivent l’aventure… à Londres où ils enregistrent l’EP « Quatre essais philosophiques » dont un titre est adopté et diffusé sur RTL par Jean-Bernard Hebey. Même rendez-vous couronné pour l’album « Johnny Johnny » qu’ils captent au Wessex Studio. Leurs voisins de bureau ne sont autres que les Clash qui mettent alors en boîte le triple Sandinista. Séduits et amusés par l’énergie des frenchies, on peut entendre Mick Jones aux chœurs sur « Johnny Johnny » et Topper Headon assurer les percussions sur « Taïwan ». La classe. Et un début d’explication des accents reggae et rock de l’opus ?
Ceci ne doit pas cacher le malaise qui sommeille entre CBS et le groupe. En 1981, après un concert au Palace parisien, le label met un terme au contrat. Zako Khaski et Albert Tauby quittent alors le groupe, eux aussi légèrement agacés.
Entourés de divers musiciens dont Aram Kevorkian, Frédéric Lemarchand, Yann Le Ker (ex guitariste de Modern Guy) ou encore Rave Abissira (futur Touré Kunda), les trois rescapés partent à Rennes au Studio DB enregistrer l’album « Echo Bravo » pour le compte du label anglais Chiswick. Malheureusement, ce disque mixé au Chien Jaune à Paris sera très mal commercialisé. Quelques titres circulent sur le net. De même que certains morceaux issus d’une cession datant de 1998 entre Laurent Perez, Isaac « Zako » Khaski et Albert Tauby.
A ranger entre Stinky Toys et Taxi Girl
A écouter sur Myspace
Que sont-ils devenus ?
Celle qui fut dans la même promo que François Hollande à Science Pop, Mylène Khaski, est devenue chef d’entreprise en Indonésie où elle dirigea une compagnie d’avion-taxis. Elle est aujourd’hui installée à New York.
Christophe Boutin est revenu à ses premières amours, l’art, puisqu’il est diplômé de l’Ecole Estienne des Arts et Industries Graphiques et de l’Ecole nationale Supérieure des Arts Décoratifs. En revanche, son fils a attraper le virus puisque Odilon n’est autre que le bassiste de Teeers.
En 2016, on retrouve Aram Kevorkian et Yan Le Ker dans le groupe GYP qui comprend aussi Jean Louis Winnebroot (Suicide Roméo/ Basse), Stéphanie Persin le Ker (Choeurs), Pierre Goddard (Suicide Roméo/ Guitare), Thierry Lafayette (Chant) et Jean paul Beirieu( Batterie).
Fiche technique d’Edith Nylon
Ou : Paris
Paris : 1978 – 1983
Genre : Rock
Line up
1979 : Mylène Khaski (Chant) – Zako Khaski (Basse) – Christophe Boutin (Guit) – Laurent Perez aka Karl Mornet (Guit) – Albert Tauby aka Albert T. (Batterie)
1980 : Mylène Khaski (Chant) – Zako Khaski (Basse) – Christophe Boutin (Guit) – Frédéric Noyé (Claviers) – Laurent Perez aka Karl Mornet (Guit) – Albert Tauby aka Albert T. (Batterie)
1981 : Mylène Khaski (Chant) – Zako Khaski (Basse) – Christophe Boutin (Guit) – Laurent Perez aka Karl Mornet (Guit) – Albert Tauby aka Albert T. (Batterie) – Bernard Meyer (Guit, Claviers)
1982 : Mylène Khaski (Chant) – Christophe Boutin (Guit) – Laurent Perez aka Karl Mornet (Guit) – Yann Le Ker (Basse) – Philippe Topiol (Batterie) – Aram Kevorkian (Claviers)
Albums
1979 : « Edith Nylon » (CBS) – 30 000 ex
1980 : EP « Quatre essais philosophiques » (CBS)
1980 : « Johnny Johnny » (CBS)
1982 : « Echo bravo » (Chiswick)