Bebly « Uldo »

Le facteur chance livre ses bonnes nouvelles. Le dernier EP de Bebly résonne à l’unisson du précédent avec quelques bonnes et surprenantes surprises en fin d’album.

Trois EP et trois albums : le compte est rond pour Bebly. Trio originaire des Yvelines, la formation de Benjamin Blin est née en 2008 alors que ce dernier voulait se lancer en solo. L’aventure tourne court puisqu’il rencontre Guillaume (basse) et Fabien (batterie) qui lui remettent le pied à l’étrier grégaire.  C’est la bonne idée pour tous ceux qui aiment le rock français. Soit du rock énergique chanté en français avec des mélodies à faire pâlir un programmateur radio en mal d’audience. Comme le dernier EP, « Uldo » renferme son lot de petites bombes rock qui oscillent entre Noir Désir et Cyclope.  Et sur certains titres (« Uldo » par exemple), Bebly arrive même à se détacher de ces lourdes influences pour trouver sa propre signature.  On reste sur l’ADN du rock made in France, mais avec des accents presque prog. Ce que confirment les deux morceaux suivants allant même jusqu’à installer des atmosphères éthérées, construites au delà du plan couplet / refrain / pont. On prend un vrai plaisir à découvrir cette nouvelle facette du groupe qui met en avant la voix de Benjamin qui peut alors se rapprocher de Damien Saez. Logique lorsqu’on sait que c’est le réalisateur de ce dernier, Sylvain Carpentier, qui est aux manettes des 5 titres.

Hervé Devallan
Bebly « Uldo » (Auto production) – 3/5