Franck Carducci « Torn Apart »

Il est rare que la filiation « Genesis, Yes, Floyd » sorte des limbes de ses pairs. Avec cet album, Franck Carducci en est une flagrante et agréable exception.

Qui aurait imaginé qu’un tel disque puisse un jour sortir en France ? Surtout en 2016. Franck Carducci est de Lyon et « Torn apart » est son second album. Si l’autodidacte multi instrumentiste se fait la main depuis l’âge de 15 ans dans divers groupes de la région (sans oublier ses quelques années à Amsterdam), son projet solo naît en 2010 après une première partie de son idole de toujours, le guitariste  Steve Hackett de Genesis. Le même Steve Hackett que l’on retrouve sur « Closer to irreversible » le second titre de l’album. Un beau featuring qui ne doit pas résumer à lui seul la teneur de l’album. Certes, l’influence progressive des années 70 est une évidence, mais Franck Carducci sait s’en échapper à grand renfort de claviers johnlordiens et de guitares bluesy à la Garry Moore. Un mélange audacieux qui ne tombe pas dans le piège du grandiloquent et du pompeux (non, ce n’est surtout pas de la néoprog). Trois titres dépassent pourtant les 10 minutes, mais avec de telles envolées que le temps suspend son vol, voire mieux, retrouve des plaisirs que l’on croyait à jamais enfouis.  Et puis il y a en bonus cette fidèle reprise de Supertramp, « School »…

Hervé Devallan
Franck Carducci « Torn Apart » – (Vocation Records) – 4/5
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