LANE « A shiny day »

Mélangez deux jeunes Daria et deux anciens Thugs (plus un neveu) et vous obtenez un LANE. Cinq musiciens angevins pour un punk rock étincelant de bruit et de douceur.

Les frères Sourice l’ont fait : ils ont rebranché les guitares. Et comme nous sommes en 2019, pas question de revivre l’aventure des Thugs comme un succédané des années 90. En revanche, on ne se refait pas et LANE ne peut pas renier sa filiation. Pourtant, le hardcore n’est pas ce qui définirait le groupe angevin. D’abord, parce que le line up est aussi constitué de deux membres de Daria, les frères Belin (Etienne à la guitare et son frère Camille derrière les fûts et à la production). Si on ajoute le neveu Sourice (Félix) à la troisième guitare, non seulement LANE est une affaire de famille, mais à 3 guitares, on peut faire du bruit, si celui-ci est organisé. C’est le cas de « A shiny day » qui laisse libre la 6 cordes tout en plaçant les mélodies pop sur un piédestal, versant même parfois dans des ambiances mid tempo comme sur « Red light ». Qu’on se rassure, l’ADN des Thugs ne se gomme pas en deux décennies. En revanche, il semble se bonifier avec le temps. Cet album est tout simplement une petite bombe punk rock, comme on en trouve rarement, non seulement en France, mais aussi dans le reste du monde. Alors pas étonnant qu’une fois de plus ce soit Anger qui héberge un tel combo. Il est donc agréable de replonger avec eux pour cette aventure Lane qui existe depuis 2017 et qui a bien trouvé son acronyme : Love And Noise Experiment. On oubliait : le label Nineteen Something co-appartient à un certain Eric Sourice. La famille on vous dit !

Hervé Devallan
LANE « A shiny day » (Twenty Something / Nineteen Something) – 4/5