Jesus Volt « Jesus Volt »

Pour peu qu’on aime les guitares qui fusent et taquinent la nuance, le dernier Jesus Volt est le compagnon de route idéal.

Peu de groupes force le respect. Cette sensation de force et d’évidence dans la démarche artistique. Pour ce faire il faut une once de mystère que Jesus Volt promène entre l’Australie et les Bayous. Un étrange mariage qui donne depuis 16 ans maintenant une légitimité à leur blues rock. Ce cinquième album studio conforte les parisiens dans cette démarche que le rock a choisi de parsemer d’embûches. Pour limiter les risques et capter la magie de l’instant, les quatre hommes en noir sont partis au Black Box Studio d’Angers. L’assurance se transforme en ceinture et bretelle lorsque l’on sait que l’australien oscarisé Mark Opitz (The Angels, INXS, AC/DC…) est à la production. Comme d’habitude avec Jesus Volt, le résultat marie subtilement grandes gifles et belles caresses. La voix et les guitares ont beau s’énerver, rien n’y fait : on reste dans un swing imparable donnant à l’ensemble la consistance d’un album qui en a sous le sillon. Une nouvelle fois oserait-on. Et cela fait la grande différence avec Rival Sons et autres Wolfmother.

Hervé Devallan
Jesus Volt « Jesus Volt » – (Wagram) – 3.5/5