Nicolas Comment « Rose planète »

Avec les pianistes Marc Haussmann et Maxence Cyrin, le photographe Nicolas Comment livre le second volet de sa poésie rock. Des mots, des notes et un thème – l’amour – qui renvoient invariablement et pour le meilleur vers le Gainsbourg des 70’s.

Troisième album de Nicolas Comment, « Rose planète » est une véritable ode à la gente féminine. Une femme idéale que l’auteur place au cœur des années 70 avec une bande son que n’aurait pas reniée un Serge Gainsbourg époque « Homme à la Tête de chou ». Mais puisque nous sommes en 2015, Nicolas Comment traine ses guêtres contemporaines du côté de Herlok (en plus ode aux cieux) et de Circé Deslandes (en beaucoup moins cru). Un univers qu’il est parti capter du côté de chez Rodolphe Burger dans les Vosges puis à Tanger au Maroc et qu’il ponctue de rencontres comme celles d’avec Christophe et Gérard Manset. Et bien sûr cette voix féminine qui permet les plus beaux phantasmes, celle de l’actrice Milo McMullen, ex-bassiste d’Arnaud Fleurent Didier. Conçu comme une véritable histoire d’amour, ce disque produit par Eric Simonet en raconte toutes les étapes. « L’ordre des chansons est pensé comme les séquences d’un film. On a une ouverture qui est l’apparition du personnage (Rose planète) suivi d’un blason décrivant le personnage (Sexie), la rencontre (L’abc), la naissance de l’amour (L’amour fleuve), et puis la rupture (Camille, Un miroir honnête),  le rejet (Amaurose), le fantasme (Remora), la nostalgie (Dites à Dita) etc. » explique Nicolas Comment au site Paris O Mag. « Le disque se termine sur Venus Venue (qui est un rappel de l’introduction avec le même personnage en miroir : « une femme-objet volante et non identifiée »)… La boucle est bouclée : le disque tourne sur lui-même : rose planète. » conclue–t-il. De notre côté, le disque tourne encore sur la platine !

Hervé Devallan
Nicolas Comment « Rose planète » – (Kwaidan) – 4/5