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October US tour day 2 – Hicksville  : « Je vais à une émission de radio à WRHU »

Je suis dans un train pour Hicksville (les Français diraient un train pour Pétaouchnok, c’est pareil). Vraiment. Oui, ça existe. Je n’arrive pas à me détacher de l’idée que ça doit être un endroit où les gens roulent dans des pick-ups d’avant-guerre sur des routes poussiéreuses et se tiennent au coin de la rue avec un épi de maïs dans la bouche. Je m’excuse pour les braves gens de Hicksville. Je suis sûr qu’ils sont tout à fait modernes et ont des problèmes de connections wifi comme chacun de nous.

Je suis encore une fois en route pour l’inconnu. « Ne tenez pas compte du résultat » disait une pancarte dans un coffee shop ce matin. La citation était attribuée un peu légèrement à Scott Joplin, qui a habité à Harlem, mais j’en doute. S’il avait été capable de sortir de tels trésors de sagesse, il aurait écrit des chansons plutôt que des morceaux instrumentaux entraînants, joués sur des pianos légèrement désaccordés. En parlant de ça… Après la tournée de juin où ma guitare fuyait toute logique d’accordage, je me suis équipé d’une belle nouvelle Epiphone. J’ai abandonné une partie de mon âme à une étrange petite boite noire fixée au dos. Il suffit de toucher un bouton pour qu’elle s’accorde comme par magie à un des 4 open tunings que j’utilise. Cela marche désespérément bien. Toutes les fonctionnalités, sans aucune poésie. En conséquence, mon soucis principal est passé de la crainte d’être désaccordé, à l’angoisse qu’une corde se casse pendant le set. Les instructions pour changer une corde tiennent sur trois pages et pour plus de clarté, ils les ont gentiment également mises en coréen.

Le train me dépose à Mineola et je vais à une émission de radio à WRHU, dans un collège fondé par l’homme qui a mis en place le système des couleurs Pantone. L’émission est animée de façon experte par Drew, qui mène une interview détaillée avec des questions bien préparées. Quelques chansons acoustiques, des réponses improvisées (pour maintenir l’impression que mes chansons sont soigneusement conçues et non pas écrites à la va-vite sur une nappe en papier) et je suis déjà de retour dans la gare sous une pluie diluvienne qui va immanquablement donner à mes bottines en daim gris une couleur qui ne figure pas dans le catalogue Pantone…

Barton H.

Day 1 : « Harlem to Brooklyn »

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