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Ropoporose « Kernel, foreign moons »
Rester soit même et bonifier son art : le pari réussi de Ropoporose après le succès médiatique de leur premier album.
C’est vrai, qu’il y a un peu – beaucoup – de Tortoise dans les rythmiques alambiquées de ce second album « Kernel, foreign moons » de Ropoporose. Ce qui permet de préciser que le jeune duo de Vendôme a bien mûri ce second rendez-vous. Trois ans en fait, pour finir par confier leurs compositions à Thomas Poli, guitariste de Dominique A et Laetitia Shériff entre autre. De ses oreilles expertes en choses compliquée, il a déployé ses idées simples pour extraire le suc de ces frangins frangines. Juste ce qu’il faut afin de garder l’originalité rock du groupe tout en installant des ambiances « à la Tiersen ». Comprendre, des sonorités volées au monde du cirque et de la rue. Le tout donnant un album digne du meilleur de la scène nantaise, genre BO d’Atomic Circus. Il faut une certaine maturité pour arriver à se détacher autant du carcan binaire tout en restant proche du rock. Une sorte d’amour de la chose bien pensée et les moyens de parvenir à l’emmener là où les autres n’ont pas été nombreux à le conduire. Un travail remarquable et qui mérite d’être remarqué.
Hervé Devallan
Ropoporose « Kernel, foreign moons » – (Yotanka) – 4/5