Jesus of Cool « Vanishing and lust »

Le rock de Jesus of Cool est souvent nonchalant, parfois dansant. Et toujours truffé d’impeccables mélodies.

Avec un tel nom de groupe, on n’est pas loin de la redondance : qui est plus cool que Jesus ? Nick Lowe ? En revanche, point de bavardage inutile côté musique. Quatre ans après leur premier album, les toulousains redonnent vie à un rock presque dilettante, truffé de belles mélodies fragiles à la limite de l’obsessionnel. Pour dire le plaisir provoqué par l’écoute de ce disque. Leur rock mélancolique est pimenté d’arrangement décalés comme des bruits d’oiseaux ou un sample d’opéra… Et aussi surprenant pour leur rock, un violon, des cuivres. Quand ce n’est pas une voix féminine (Françoise Sutra) haut perchée. Au final, ce disque n’a rien d’un quelconque succédané anglais ou américain. Même si l’inspiration restera toujours ancrée outre Atlantique pointant vers un folk rock des grands espaces. Le guitariste Don Joe et ses divers projets (dont son label Pop Sisters Records) ne doit pas y être complètement étranger. Pour le meilleur bien sûr.

Hervé Devallan
Jesus of Cool « Vanishing and lust » (Pop Sisters Records) – 3/5
Chronique du premier album